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Une commission BECA unie pour défendre le Plan européen contre le cancer !

Ce jeudi 9 décembre 2021, la commission spéciale pour la lutte contre le cancer (BECA) a majoritairement soutenu le rapport de Véronique Trillet-Lenoir, eurodéputée Renaissance et cancérologue, sur le Plan européen pour vaincre le cancer. Proposé le 15 juillet en commission BECA, ce rapport est le fruit de nombreux débats, témoins de l’intérêt majeur que suscite la lutte contre tous les cancers en Europe pour protéger, soigner et réinsérer tous les groupes de la population.

En tant que Rapporteur du Parlement européen, Véronique Trillet-Lenoir a veillé à envisager les différents types de cancers, à porter la même attention à toutes les personnes concernées et à aborder toutes les étapes du continuum du cancer. Au cours des négociations, son objectif ultime a été la recherche de compromis équilibrés et acceptables par une majorité de groupes.

Ce texte prend pour fil conducteur la lutte contre les inégalités de santé et repose sur quatre axes principaux :

  • La prévention des 40 % de cancers évitables, par des mesures législatives ou des recommandations aux États membres visant à agir sur tous les déterminants, dans toutes les politiques, pour conduire à une réduction des risques comportementaux, professionnels, sociétaux, sociaux, ou économiques. Le rapport porte notamment l’objectif fort d’une « Génération sans tabac 2040 » et s’appuie sur le Pacte Vert européen pour mettre en place les objectifs d’une meilleure santé environnementale.
  • Le dépistage et la détection précoce seront optimisés par une plateforme d’échanges et de collaborations entre les structures nationales, par le soutien à l’innovation, et par l’objectif commun de solliciter les 90 % de citoyens concernés par les dépistages des cancers du sein, du colon et du col de l’utérus.
  • L’accès équitable aux soins reposera sur l’élaboration de critères de qualité attendus des établissements et des professionnels en cancérologie. Le rapport défend par ailleurs l’identification d’au moins un centre de référence par État membre pour assurer aux citoyens la meilleure prise en charge possible, en particulier pour les cancers complexes et rares (dont ceux de l’enfant), par la mise en réseaux des compétences et la plus large participation à des essais cliniques communs. Il pose les bases d’un marché européen du médicament garantissant à toutes et tous l’accès à des traitements évalués, disponibles, abordables et innovants, dans une Europe de la Santé souveraine, inventrice et productrice de nouvelles avancées technologiques.
  • Le soutien aux patients et à leurs aidants pendant et après la maladie repose sur des recommandations aux États permettant d’améliorer la qualité de vie en favorisant, entre autres, la « litteracie en santé », ainsi que l’aide à la réinsertion : le rapport soutient ainsi le déploiement du « droit à l’oubli », afin que les patients ne soient plus pénalisés après leur guérison.  

Véronique Trillet-Lenoir : « Pour atteindre ces objectifs, notre principal levier d’action repose sur une recherche européenne ambitieuse, multidisciplinaire, indépendante, coordonnée et adéquatement financée, s’appuyant largement sur le partage des données et l’Intelligence Artificielle. L’articulation des actions de prévention, de soins et de recherche sera assurée par un Centre Européen des connaissances constituant un « Institut Européen du Cancer » virtuel. L’engagement des États Membres sur des pratiques de qualité pourra être acté par la signature d’une « Charte européenne des patients atteints de cancers », acte fondateur d’un programme d’échanges de bonnes pratiques et de formation partagées, garants d’une coopération solidaire et durable ».

Enfin, ce plan sera financé à hauteur de 4 milliards d’euros grâce au programme EU4Health mais aussi aux crédits de recherche d’Horizon Europe ou encore aux fonds de cohésion.