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Pour une meilleure protection des travailleurs contre l'amiante !

Ce lundi 27 septembre 2021, la commission de l’Emploi et des affaires sociales (EMPL) du Parlement européen a adopté un rapport d’initiative sur la protection des travailleurs contre l’amiante. L’amiante reste la principale cause des cancers professionnels, malgré son interdiction en 2005 à l’échelle européenne. Ce texte soumet des propositions ambitieuses, dans la perspective de la révision de la Directive amiante que la Commission européenne entend proposer en 2022.

Véronique Trillet-Lenoir, rapporteure pour le groupe Renew Europe, a fortement contribué à la rédaction des nombreux compromis adoptés. Avec ce texte, qui doit désormais être adopté en plénière du Parlement européen, la Commission EMPL appelle notamment à :

  • Miser sur la vague de Rénovation du Pacte vert (Green Deal) pour accélérer le désamiantage en Europe. La généralisation du diagnostic des bâtiments contenant de l’amiante permettrait de mieux connaître les risques, d’alimenter une cartographie utile pour évaluer les efforts encore à effectuer et suivre les progrès réalisés. 
  • Renforcer la protection des travailleurs contre l’amiante, via des exigences de formation et de protection sur les chantiers renforcés. L’une des propositions phares soutenue par une majorité des députés est d’abaisser la valeur limite d’exposition professionnelle à l’amiante à 1000 fibres/m3 (contre 100 000 fibres/m3 actuellement), ce qui permettrait, selon l’agence européenne des produits chimiques (ECHA), de diviser par 100 le risque de développer un cancer.
  • Améliorer et faciliter la reconnaissance des cancers professionnels liés à l’amiante en incitant les 27 membres à renforcer le soutien financier aux victimes et à leurs familles. 
  • Investir dans la recherche, pour perfectionner à la fois les techniques de désamiantage et de gestion des déchets. 
  • Garantir la justice sociale dans la transition vers une Europe sans amiante : le coût financier ne doit pas conduire les propriétaires les plus modestes à renoncer à des travaux, au détriment de leur santé. 
  • Assurer le suivi épidémiologique en faisant du mésothéliome, cancer dont le principal facteur de risque est l’amiante, une maladie à déclaration obligatoire, et en tenant des registres des travailleurs exposés. 
  • Agir sur la scène internationale pour une interdiction mondiale de l’amiante, encore utilisé dans des pays comme la Chine, la Russie ou encore le Brésil.

Ces mesures témoignent d’une vision de « santé dans toutes les politiques », portée par Véronique Trillet-Lenoir. Le Plan cancer européen dont l’eurodéputée Renaissance est rapporteure, bénéficiera aussi aux victimes et aux personnes exposées. 

 « En misant aujourd’hui sur la vague de Rénovation du Pacte vert, sans transiger sur la protection des travailleurs, nous pourrions épargner aux futures générations la menace que représente toujours l’amiante près de 20 ans après son interdiction à l’échelle européenne. Ce serait un investissement majeur pour la santé publique, et un exemple palpable de l’Europe sociale et de l’Union de la santé que nous voulons construire »  conclut l’eurodéputée.

Contact presse : claudie.gilot@europarl.europa.eu