La commission de l’Emploi et des affaires sociales (EMPL) a adopté mardi 1er février son rapport sur le cadre stratégique pour la santé et la sécurité au travail présenté par la Commission européenne pour la période 2021-2027.
Véronique Trillet-Lenoir, rapporteure fictive pour le groupe Renew Europe sur ce texte, salue les axes du plan d’action proposé par la Commission européenne : anticiper et s’adapter aux transitions numérique, écologique et démographique, améliorer la prévention des maladies et des accidents professionnels avec une ambition zéro décès et se préparer à tous types de crises sanitaires.
La députée européenne Renaissance et ses collègues ont cependant tenu à renforcer les moyens de parvenir aux ambitions affichées et notamment :
- Contre le cancer au travail, pilier important du Plan cancer européen : à la fois par plus de prévention, grâce à un plan d’action pour encadrer davantage de substances cancérigènes ou encore un renforcement de la directive amiante, mais aussi par une meilleure reconnaissance et indemnisation des cancers professionnels, et en favorisant le maintien ou le retour à l’emploi pendant et après un cancer ou une autre maladie.
- Pour la santé mentale, par un renforcement de la législation européenne : la commission EMPL réitère ses demandes pour une directive dédiée aux risques psycho-sociaux, pour l’instauration d’un droit à la déconnection et pour un encadrement du télétravail à l’échelle européenne.
- Contre de futures crises sanitaires : le rapport appelle à une coordination renforcée des plans nationaux de réponse aux crises sur les lieux de travail, notamment dans les zones transfrontalières.
Enfin, l’eurodéputée tient à souligner l’importance des liens entre santé publique et santé au travail. Au-delà de la prévention des risques, les lieux de travail représentent un site privilégié de promotion de la santé (par l’incitation à des modes de vie sains).
Véronique Trillet-Lenoir : « C’est en assurant des synergies avec le Plan cancer européen, en tirant les leçons de la crise du Covid et en renforçant les liens entre monde de la santé et monde du travail que nous pourrons mieux lutter contre les maladies, notamment chroniques. La Commission européenne a le bon niveau d’ambition, zéro décès, mais il nous faut plus de moyens et d’outils pour y parvenir. C’est ce que propose notre groupe dans ce rapport. »
